Temps superbe ce we là, du 7 octobre, exprès sûrement pour que nos Aveyronnais de passage à Paris, en garde un bon souvenir .
Je suis allée les voir et respirer l'air de là bas... cela sentait bon la "charcutaille", les châtaignes grillées, la fouace, et le vin, et j'entendais tout d'un coup le pays et son bel accent du terroir...un pur bonheur...
Parmi les traiteurs, un grand défenseur de notre beau pays, jeune pourtant, mais imbibé déjà, à fond de là bas, j'adorais...et je retrouvais en lui ma fougue, qui ne m'a jamais quitté. Un grand regret pour lui, que les Aveyronnais se divisent eux même. Il ne sait pas encore combien dans notre beau et rude pays, il y a de racisme social, je crois que nous y battons les records. Je pensais cette pure idiotie, des temps de sous développés, terminée, et bien non, c'est toujours d'actualité, alors à ceux là, va leur faire comprendre qu'il y a de la place pour un mec jaune, bronzé ou même passé au charbon, là il veut rien savoir l'abruti....il n'y a de l'air que pour lui.
Bah!!! Laissons cela, ne gâchons pas ce plaisir de voyager dans les contrés Aveyronnaises, tout simplement en sillonnant les trottoirs de Bercy, Rue de l'Aubrac déjà près des Salons de L'Aveyron. Les vins de Marcillac , j'ai dû apprendre,tout de même, à deux producteurs , jeunes c'est sûr, qu'il y a plus de 40ans à Naucelle, se mariaient , le vin de Marcillac et les tripous de chez nous, ils étaient surpris. Ce n'était pas primordial, mais c'était à rappeler. Je me souviens de cette fête, du défilé de cette bouteille et de ce tripous sur un char, et pour moi toute jeune c'était un beau jour, tout les participants était heureux. Il faudra lorsque je reviendrai là bas que je retrouve sa date, il doit être connue et même un anniversaire devrait se fêter à nouveau pour rafraîchir les mémoires.
A Bercy, tout le monde se dépêchait un peu excité, la France disputait un de ses match de la coupe du monde de rugby, ils ont gagné de peu, 2 points, mais gagné, mais le meilleur restait à venir, malheureusement ce n'était pas toujours le meilleur, surtout d'avoir perdu après tant de combats.
Je continue à voyager au milieu de ces doux parfums de là-bas et de ces sons inoubliables tant ils ont été gravés tôt dans mon enfance. Les producteurs de foie gras , magrets, pâté de toutes sortes...les producteurs de miel et ses diverses provenances , suivant les lieux où les abeilles vont aller butiner, qui vont du tilleul, au pin, de l'acacia aux autres milles fleurs...
Plus loin,les couteaux de Laguiole et quelques autres représentés, mais peu, notre montagnard fait le pied de nez à tous ceux-là, dommage , même s'il est royal et majestueux dans tous ces habits avec, pour signatures indélébiles, ses petits clous de laiton en forme de Croix sur le manche, et son abeille à la base de la lame. Oui je disais dommage car , un beau feuilleton avait sorti de l'oubli le couteau de Sauveterre-De-Rouergue, magnifique village à côté de Naucelle, puis une deuxième chance lui était donné, après la malheureuse tempête de Noël 96, qui a sévi sur la région parisienne. L'énorme racine du Tulipier, de Marie-Antoinette, abattu ce jour là, était arrivée à Sauveterre, depuis son Hameau du Château de Versailles, et voyait dès lors, la naissance d'une série particulière de couteaux, signés d'un Lys, j'en ai vu c'est magnifique. J'en ai vu aussi, fabriqué en bois d'Amourette, pas beau cela pour offrir à son amoureux?....oh que si!!!
Et bien, je ne sais pas pourquoi ils n'étaient pas ici, représentés, j'ai trouvé cela regrettable, c'était l'occasion de faire revenir un peu de Marie-Antoinette à Paris, bon, et reconnaître enfin ce couteau tout aussi exceptionnel que beau...bon rendez vous l'année prochaine j'espère....
J'ai vu aussi dans cette même allée, Bernard "Lou Rémoulaïre" aux magnifiques moustaches dessinaient et impressionnantes, comme sa personne d'ailleurs, et son béret, ah çà j'en ai vu des bérets, signe incontestable d'appartenance à notre beaux pays, à ses côtés, Bernadette, charmante et souriante, qui parlait de ses couteaux avec passion, et là, il y en avait de toutes sortes, pour les ménagèreset les cuisinières de chez nous,mais aussi pour celles qui vivent à Paris et se rappellent aux souvenirs, en restant avec une artillerie de cuisine pur Aveyron.
Et les pâtisseries de là bas,hummm!!!
Tartes et chaussons aux pruneaux, et notre fameuse et traditionnelle Fouace, vrai délice dans toute sa simplicité, et suivant celui qui l'a conçu elle se passe de tout commentaire et se déguste dans le silence, il faut seulement écouter la mélodie qu'elle chante à votre palais une fois entrée en bouche, il n'oubliera jamais et va en redemander encore, un pur bonheur, c'est quelque chose cette affaire là.
Il y avait une dame qui faisait de magnifiques bijoux entr'autre, mais une majorité en argent, et Ambre, dans toute sa panoplie de couleur, c'est une sorte de résine , très recherchée pour ses vertues, elle apaise, et soignerait bien des maux si on la portait sur le sternum. On en fait encore aujourd'hui des colliers pour les bébés au moment ou les dents veulent percer, ce joyau a souvent des inclusions magnifiques, qui vont d'insectes de toute sorte, à des minéraux.....superbes créations chez cet artiste, on voudrait tout lui acheter.
Le coin Aligot battait son plein... et de l'étirer, et l'autre de filer et résister , mais c'est que c'est un travail de "barraqué" cette histoire là,on croirait un combat, il te faut de sacré biscottos, mais c'est "bougrement" bon et ça te tient à l'estomac, que t'en aurait presque besoin d'une paire de bretelle tant il est lourd, là tu en as pour ton compte, tu es câlé.
Tout cela donnait faim je t'assure....
Mais je continuais tout en résistant, trop envie d'en voir un maximum car je les voyais affairés tous à remballer au plus vite pour ne rien manquer du match....
J'ai rencontré une artiste encore, elle vous transforme un galet en oeuvre d'art, et les vases, les billes de verres, et tout ce qui est en verroterie si cela lui passe sous la main c'est déguisé de beaux atours ,thème floraux surtout, j'adore. J'avais déjà vu cela au marché nocturne à Sauveterre l'Eté, il y a des êtres qui sont de vrais magiciens. En plus ce qui ne gâchait rien, elle et son époux étaient charmants et d'une grande patience, hé, comment choisir dans toutes ces merveilles, longues hésitations entr'une qui vous plaira plus, alors que toutes sont magnifiques. "Ben", pas facile pour le client, mais pour l'artiste, flatteur, sûr, mais "pompant" pour ne pas dire usant...
Et puis mes deux fabricants de confitures, présentées avec beaucoup de goût, faites avec un immense amour et chaque pots à son brin de coeur dedans, comme maman fait les siennes. J'ai beaucoup bavardé avec eux, surtout monsieur, la dame plus timide, douce, blonde vénitienne, avec de beaux yeux blues, encore effacée et sauvage, projetée là, parce qu'il le fallait bien, et essayer de sauver ce qui n'est plus:... le naturel. C'est vous qui êtes dans le vrai. Je vous fais des bisous, si vous vous reconnaissez, je vous avez parlé d'ici.
Ayant vu, "confiture de nèfles". Je leur parlais d'un néflier que nous avions trouvé, mon mari et moi, en nous promenant dans une forêt autour de Paris, nous n'en avions pas revu, depuis ceux de notre enfance qui ployaient sous le poids de leurs nèfles, aux premières gelées, et dont on en décrochait les fruits, pour le soulager , et se régaler de cette rare purée délicieuse, extraite difficilement d'au milieu de ses noyaux. Nous en étions friands . Elle me disait qu'ils en avaient quatre dans un terrain très en pente, ils étaient vieux, et après de nombreuses tentatives ils n'avaient pas réussi ni greffes, ni avec les noyaux, rien, ils ne savaient pas comment les reproduirent. Trop triste si les néfliers disparaissent. Comme l'orme, il n'avait pas de fruits à manger, mais son bois précieux faisait de magnifiques meubles tigrés , une pure beauté dont on ne se lassait pas, les intérieurs de portes d'armoires anciennes étaient souvent ainsi, et cet aspect soyeux, comme c'est dommage cette disparition.
Sur un autre stand, des lainages magnifiques, et les cuirs, la traditionnelle et inusable besace. Tiens je n'ai pas fait attention si nos gants de Millau étaient là, mais les couturiers les ont déjà repéré , et même reconnus leur valeur et leur exception, tant mieux.
Des bouchers étaient là, mais notre "veau sous la mère" n'est plus inconnu, même les grandes surfaces ici à Paris ont leur frigo uniquement de veau de l'Aveyron, malgré son prix pas encore abordable, il fait le plat du dimanche de la petite classe qui a les mêmes goûts que la privilégiée, juste pas les mêmes moyens, seule différence. Ils restent fidèles ensuite.
Quand je songe qu'autrefois, de nombreux petits paysans ont vu là, leur ruine commencer, mon enfance a été difficile, parce que papa n'arrivait pas à vendre ses veaux, pourtant de la qualité recherchée aujourd'hui, à l'époque il fallait "qu'il tombe en blanc" , anémié tout simplement, oui vous avez bien lu, et ils étaient de plus gonflés aux hormones, et la viande vous "pissait" l'eau dans la poêle et n'avait aucun goût, mais c'était à la mode... comme la "connerie" humaine d'ailleurs, elle a toujours été d'actualité et très en vue... pauvre de nous....
Mais papa trouvait un boucher, très "coquin" , enfin c'est ce "ripoux" qui repérait ces paysans qu'on devait appeler "bornés",et c'est lui qui avait trouvé papa, comme d'autres dans le même cas, peu c'est sûr, et il vendait très cher cette denrée devenue rare, à ceux qui ne voulaient pas goûter de ce nouveau produit douteux, et le boucher se faisait un fric fou et le petit paysan touchait deux fois rien trop comptant de s'être débarrassé d'un veau qui allait libérer une place, et faire une bouche de moins à nourrir. Ces petits paysans obstinés, se perdaient, car ils n'acceptaient pas de produire de la "saloperie", parce que tout simplement, ils n'auraient pas voulu faire avaler aux autres ce qu'ils ne pouvaient pas manger eux même, ils faisaient partie encore de ces rares êtres, qui avaient un amour des bêtes et de la terre, mais aussi un plus profond du prochain, qu'ils n'enviaient pas comme ceux d'aujourd'hui, ce qui fait toute la différence, et tout le mal vient de là...
Mais le meilleur est parti avec les meilleurs.
Et puis je passais enfin devant le stand de la Naucelloise et ces tripous ,il était devant la façade de notre fameux restaurant Aveyronnais, dont le propriétaire est d'origine d''Espalion, délicieuse cuisine avec les produits de chez nous, sûr, cela ne peut être que bon. Alors notre stand, et bien là tout un éventail de ses produits, le tripous, les pâtés de foie et autres variétés, jambonneaux et je t'en passe, tu grossis juste qu'en le regardant , tu voudrais tout goûter, tout manger surtout quand tu as la bonne idée d'y aller avant l'heure de l'Angélus, un vrai calvaire pour l'estomac, il te braille sans cesse et se tord de faim.
Oh là! là! notre bel Aveyron c'est quelque chose!!! Si tu y passes t'es cuit, ça a un goût de "revenez-y"....
Et bien à la base j'y avais été par curiosité, d'abord j'ignorai l'existence de cette fête. Je l'ai découverte et j'y suis allée, mais avec ce match et bien j'ai manqué nos écrivains, et il y en a des auteurs et de la littérature en Aveyron, et les uns aussi doués que les autres, chacun à sa manière et a son histoire, mais beaucoup ont pour base, le passé, les souvenirs, les traditions, enfin chacun veut ramener au présent sa vie passée, qu'il ne cesse de regarder avec regrets tant ce qui était avant, était riche en qualité et forçait au respect, très dur pour de nombreux, mais plus authentique et tellement riches d'événemen